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alice 19 ans, ivg chirurgicale il y a un an

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Je m’appelle Alice 19 ans  et j’ai subi une IVG forcée. Je sortais avec mon premier amour. Il m’a « quitté » mais après notre rupture, on a continué à se voir et on couchait encore ensemble. Je prenais la pilule mais je l’ai oublié une fois. Je ne m'étais pas inquiété et je me suis dit que je prendrai les prochaines normalement mais c'était trop tard. Au début, je me suis pas inquiétée du retard de mes règles mais au bout d'un mois, oui. Alors, j'ai fait un test de grossesse et j’étais anéantie devant le résultat. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je ne sais pas quoi faire. J'en ai parlé avec le "père" mais  il n’a rien voulu savoir. il ne voulait pas de l'enfant. Pour lui, il n’y avait que l'avortement qui était possible. Je lui ai dit que je ne voulais pas ! Que je refusais l’IVG. Mais il m’a retourné le cerveau en me disant que « je serai une mauvaise mère si je le gardais » et que « mon bébé ne serait jamais heureux ». Il m’a forcé à prendre tous les rendez-vous. Je devais tout lui dire en détail ce que le médecin me disait. Il voulait des preuves que j'y sois vraiment allée. Le jour de l'échographie a été le jour le plus dur de toute ma vie. Et je me suis effondrée quand ils m’ont fait écouter le cœur. J'étais à 10 semaines de grossesse.
Celle qui a fait l'échographie ne comprenait pas pourquoi j'étais comme ca. Quand je lui ai dit pourquoi, elle ne me regardait même plus dans les yeux quand elle me parlait.
Après plusieurs rendez-vous, j'ai eu celui de l'IVG. La veille, le "père" voulait que je dorme chez lui pour être sûr que je fasse bien l’ivg. Les médicaments étaient pires qu'une torture que cela soit physiquement que mentalement. Une douleur que personne ne peut connaître sauf si tu es passée par là. Et à l'hôpital, c'était horrible aussi. Avant l'intervention, j'étais effondrée. Je me disais que j'étais qu'une merde qui avait tué son bébé à cause d'un connard. Je pleurais comme une enfant. Aucun médecin ne m’a réconforté ou conseillé de ne pas faire l’intervention. Comme si c'était bien fait pour moi. Genre « t’as voulu faire ca ! bah souffre maintenant ! ».
Quand je suis revenue du bloc le "père" était là. Presque content que cela soit terminé. Et pour bien me faire comprendre le mal que j'ai fait, on  m’a mit dans une chambre avec des femmes qui accouchaient et qui parlaient de leur grossesse et de leur accouchement.

Quand je suis rentrée chez moi, j'étais au plus bas. Dans les jours qui suivaient, j'ai fait une dépression. Aujourd’hui,  j'ai le bras rempli de cicatrice. Aujourd’hui encore je souffre de cet acte, alors que cela fait presque un an maintenant. Je ne me le suis toujours pas pardonné et je ne me le pardonnerai jamais. Après l'IVG, j'ai continué à compter les mois comme si j'étais encore enceinte et maintenant, je compte les mois comme s'il était venu au monde. Il aurait du être sur son 4eme mois.  Je ne sais pas si un jour je me le pardonnerai. Mais ce que je sais c'est que jamais je n'oublierai ce que j'ai fait. Et les cicatrices me le rappelleront  tous les jours jusqu'à la fin de ma vie. 


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