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Laury 20 ans, ivg medicamenteuse il y a 1 an

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Je décide de vous écrire aujourd'hui parce que je pensais être forte mais  au fil des mois ma douleur ne désemplie pas...
Voilà mon histoire, je suis une jeune femme de presque 20 ans, ma mère ayant une maladie grave, c'est moi  qui tiens la maison pour que tout aille pour le mieux dans ses moments de  crises, et ceux depuis mes 13 ans. C'est donc petit à petit qu'est venue mon  envie de devenir maman à mon tour, cette idée grandissait de plus en plus  en moi au fil des années et dès le départ j'en parle à mon compagnon  âgé de 22 ans qui me dit qu'il a les mêmes projets que moi et que ce  serait avec grand plaisir que dès que nous aurions une situation stable nous  essaierons de faire notre premier enfant.
Le temps passe et un an plus tard en 2013, je décide d'arrêter mes études  après l’obtention de mon BAC pour me lancer dans le monde du travail afin  que je puisse comme mon compagnon avoir un salaire et pour que nous puissions  enfin s'installer ensemble et continuer nos projets...Je trouve donc un travail et lui me dit qu'il veut acheter une maison, nos  projets avancent. Je suis comme dans un rêve.
Novembre 2013, sous pilule, je commence à avoir les seins qui me font mal,  des nausées mais je ne comprends pas tout de suite le jour de mes règles  arrive et ... RIEN. Je décide donc sans trop y croire de faire un test de  grossesse sans en parler à personne, seule sur mon lit, je regarde le résultat du test. Et là, il été inscrit "Enceinte 2-3" je pleure (de joie)  je sais pas comment le prendre. Ce n'était pas prévu et pourtant « ouahou ! ça  y est, je vais enfin réalisé la plus belle chose du monde devenir maman... » Le soir arrive. J'en parle, sure de moi et très émue, à mon compagnon qui me  dit "Bin, c'est pas grave t'iras avorté" un long moment de silence, les  larmes coulaient toute seule mais cette fois ci plus pour la même raison, je  ne comprenais pas, certes c'était soudain mais ça faisais partie de nos  projets..
Les jours passèrent, puis j'en parle à ma mère qui me demande ce que je  veux faire. J'ai dis que je ne savais pas, alors que si, en fait, je savais  très bien que ce bébé, je le voulais, que c'était la plus belle chose qui  pouvait m'arriver. Que c'est tout ce qui manque à ma vie pour être épanouie  et heureuse. Puis j'en reparle à mon compagnon qui reste sur ses positions  parce que selon lui, « il n'est pas prêt » et que « l'on n’aurait la maison qu'en  septembre 2014 » que « c'était trop tôt ». J'ai donc réfléchit seule et je me  suis dis que si je gardais ce bébé,  il allait être malheureux parce que son  papa ne serait pas là. Puis même s'il serait revenu plus tard on devrait  expliquer à cet enfant pourquoi son papa n'avait pas été là pendant x  temps et je ne me voyais pas dire à mon bébé que son papa ne le désirait  pas... Deuxième chose que je me suis dite « de quel droit imposer un  enfant à un homme qui n'en veut pas » je ne me voyais pas être à ses yeux et  aux yeux des proches la gamine immature qui voulait absolument son bébé  quitte à imposer à mon enfant d'être sans son papa et au papa de changer  sa vie sans qu'il ne l'ait voulu...Alors, je l'ai écouté je suis allé, le 25 novembre 2013 chez ma gynécologue  qui a prit un rendez vous d'urgence pour une écho et qui par la suite à  décidé d'une IVG médicamenteuse vu le stade de ma grossesse.
Aujourd'hui, notre couple va mal et je vais mal, je ne serais plus jamais la  même personne pour la simple et bonne raison que je n'ai pas fait ce que JE  désirais pour ne pas être en conflit avec le papa ou à un moment donné  avec mon enfant, quand j'en reparle avec le papa s'il est de bonne humeur, il  me dit qu'il a prit la bonne décision qu'il ne regrette pas et qu'on pourra  avoir un enfant dans 5 ou 6 ans et quand il n'est pas de bonne humeur il me  dit "Tu vas me gonfler encore longtemps avec ça ?"
Il a complètement changé ses propos sa manière d'être avec moi et j'ai  l'impression que pour lui c'est vraiment comme s'il n'y avait rien eu (même si je sais qu'il ne peut pas le vivre comme moi) mis à part sur sa manière  d'être avec moi, un peu plus agressif, un peu moins doux dans sa manière de  parler.
Je lui en veux de ne pas avoir écouté ce que j'avais à dire, de ne pas  avoir écouté mon ressenti, d'avoir été égoïste en quelques sorte. Et je  m'en veux de ne pas avoir écouté mes sentiments et mon cœur car  aujourd'hui c'est la chose que je regrette le plus au monde et que je  regretterai toute ma vie. Surtout que mon père m'avait prévenu. Il m'avait dit qu'il ne fallait pas que je fasse ça et que ce n'était pas anodin. Que  j'y penserai toute ma vie et qu'il savait que j'étais prête ...
Je deviens un peu parano. Je ne pense qu'à ça, jusqu'au dernier mois, je me  suis dis que peut-être l'avortement n'avait pas marché. Que peut-être,  j'allais accoucher là d'un coup d'un moment à l'autre. Mais non ...C'est devenu une obsession quand je vois une maman avec ses enfants ou une  femme enceinte, je trouve ça beau. Mais je me dis que moi aujourd'hui je  l'aurais dans mes bras.  Je me demande si ça aurait été une petite fille ou  un petit garçon… Enfin que de questions qui me traversent l'esprit, trop de  remords ! Et j'ai mal au quotidien. Puis je ne veux pas et je ne pourrais pas  attendre 6 longues années avant de devenir maman...


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