Le jour où j'ai appris que j'était enceinte, j'étais stressée , énervée , heureuse, et en même temps anxieuse. Mon conjoint n'en voulais pas et "il n'était pas prêt". Avortement. Panique. Je décomptais chaque jour avant l'hospitalisation. Je sentais mon corps bouger, et je ne faisais que pleurer. Le jour de mon hospitalisation n'a pas été le pire. Je dirais plutôt que c’est après cet ivg. Le matin, arrivée à 7h, des cachets de cytotec et quelques minutes plus tard me voilà sur la table d'opération. Je tremblais, j'étais frêle, je n'arrivais pas à mon contrôler, me calmer. Je revois le médecin s'approcher avec une petite bassine en inox, j'ai tout de suite compris à quoi cela lui servirait. Et je m'endors. Je me réveille aux alentours de 11h et demande si c'est fini. On me dit que oui. Je retourne dans ma chambre, me repose un peu et mon conjoint vient me chercher. Ce jour là je ne me suis pas vraiment rendu compte de ce qu'il s'était passé. J'étais fatiguée et avais besoin de repos. Les jours d'après furent difficiles. J'avais perdu une partie de moi, j'étais nerveuse, et je pleurais pendant des heures. Pleurer sans parler dans les bras de mon bien aimé. C'était il y a maintenant plus d'un an. Et je pleure toujours. J'essaie de ne pas lui montrer. Car je pense qu'il ne comprend pas ce que j'ai vécu. C'est terrible. Je ne suis plus moi même. Je l'aime et j’ai peur de le perdre à chaque instant. Je n'ai plus confiance en moi. Je suis détruite. J'ai peur de perdre la seule personne qui me reste. Je suis devenue beaucoup plus sensible. Je pleure souvent et pense tous les jours à ce bébé. On ne peut pas revenir en arrière. Mais je suis devenue une autre personne. J'ai tenté la sophrologie pour m’aider. Sans succès. Les conséquences psychologiques sont affreuses. Réfléchissez ! Je ne serais plus jamais une femme forte. je n'ai plus cette force, je l'ai perdue. Ce jour là, je me suis perdue. Je suis persuadée que mon conjoint ne me comprend pas. Je pense que personne ne peut comprendre ce qu'on a vécu. Courage à toutes ces femmes, il en faut. Je ne pense pas qu'un jour je pourrais me relever de cette épreuve. J'ai besoin de mon chéri pour avancer, et ne pourrais pas continuer sans lui. Le jour où nous aurons j’espère un enfant, sera le plus beau ..
J'ai mal vécu mon IVG