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Camille 20 ans, ivg par aspiration à 11 semaines de grossesse

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J'ai avorté le mercredi 26 Mars 2014. 19 ans et plus ou moins en couple avec le papa (c’était vraiment compliqué). Le 12 mars dans l'après midi j'entends sonner je réponds à l'Interphone et j'ouvre : c'était mes deux meilleures amies qui m'avaient rapporté un test de grossesse. Dans ma tête je me suis dit « mais elles sont folles ! Je ne suis pas enceinte ! Ce n'est pas possible. Cela ne peut pas m'arriver, pas à moi pas maintenant ». Et puis je m'en vais donc aux toilettes faire ce test. En même pas une seconde les deux barres sont apparues et vraiment toutes violettes... Le monde s'écroule, tu ne sais pas quoi faire le prendre à la rigolade, en pleurer ? J'étais perdue. Mes amies qui attendaient avec impatience derrière la porte, je leur montre et là elles me disent ' tu es enceinte c'est sur ‘. On s'est mise sur le canapé et on a commencé à discuter. Des centaines de questions dans ma tête. Comment je vais faire pour annoncer ca à ma mère à mon père ? Au papa ? Vais-je le garder ? Mes amies m'ont dit ne t'inquiètent pas on va t'aider, tu ne seras pas seule. Le lendemain matin avec une de mes amies, on a fait toutes les démarches : médecin, prise de sang puis attendre les résultats de la prise de sang. L'attente fut interminable. Suite au résultat de la prise de sang, mon amie le montre à sa mère «  tu serais enceinte d'environ 2 mois » dit-elle. Cela voulait dire que si je voulais avorter il me restait moins d'un mois pour réfléchir à vraiment si je voulais le garder. Dur ... Le soir, je rentre chez moi et poussée de le dire à ma mère, je m'effondre en larmes et je lui annonce. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'elle réagisse comme cela et elle me dit « tu ne le garde pas ? » Je lui ai dit « je ne sais pas » et là elle a commencé à me dire « mais ce garçon, il n'est pas pour toi, il boit, il sort tout le temps, tu vas devoir élever l'enfant seule, ton contrat est bientôt fini, tu n'auras plus de travail. Rien du tout. ». Mon choix était fait, j'avorterai ! Alors les rendez vous ont commencé la semaine d'après. J’avais déjà mon rendez avec la gynécologue et là elle m'annonce que cela fait 2 mois et demi. Un autre rendez-vous le lundi 24 mars pour la prise des cachets, non !  J’y allais à reculons, c'était dur ! Elle m'emmène dans une petite salle pour prendre les cachets, avec un verre d'eau et elle me dit « tiens, prend ca » j'ai mis 5 minutes à prendre ces putains de cachets.  Intérieurement c'est vraiment dur. Un autre rendez vous pour l'aspiration le mercredi 26 mars, je m'en rappellerai toujours.  7h rentrée à l'hôpital : une dame m’accueille. Je lui explique. Elle me montre ma chambre pour la journée, puis elle me donne 2 autres cachets un pour me détendre et l'autre pour les contractions et faire descendre le bébé, 5 minutes après j'étais mal. Je ne faisais que vomir.  Impossible de m'arrêter. Mon amie qui m'avait accompagné vient dans les toilettes et elle me dit : « ils sont là, tu dois aller au bloc ».Je suis effondrée intérieurement mais je ne montre rien du tout! Arrivé au bloc, je m'effondre, je pleure, je ne m'arrête plus. les infirmiers me demandent ce qu'ils se passent ? J'avais envie de leur dire « rien je vais juste me faire aspirer mon bébé  qui peut-être aurait été heureux avec moi ».  Mais j'essayais tant bien que mal à leur répondre « je suis mal c'est dur »,  puis apres une autre piqure, j'étais consciente et je savais tout ce qu'il se passait mais je ne pouvais plus bouger. J’étais bloquée. Ce produit m'avait rendu ' Stone ´ on m'emmène sur la table, puis il se passe ce qu'il doit se passer... J'ouvre les yeux dans cette salle de réveil, j'étais consciente de ce que je venais de faire. Je ne me reconnaissais pas. J’avais honte. J’ai tué un petit bout qui n'avait rien demandé à personne ... Aujourd'hui cela va faire 8 mois, le 26 novembre. La douleur est toujours la même. J’y pense souvent, voire tout le temps ! Je pleure dans mon coin sans que personne ne me voie. Aujourd’hui si j'ai un conseil à faire c'est « faites vous votre propre choix si vous voulez le garder. Gardez-le sinon toute votre vie vous y penserait ! Vous serez mal comme moi ! aujourd'hui aucun remède ne fait oublier ce genre de chose, puis même si vous n'avez aucune ressource on a beaucoup d'aides en France, plus que vous ne le pensez,  croyez moi ! (chose que j'ai su qu'après mon avortement ) . 
Et je ne vous ai pas parlé du « papa » car quand je lui ai annoncé cela lui a fait ni chaud ni froid. Il s'en foutait royalement même quand je suis rentrée à l'hôpital. Je n'ai eu aucune nouvelle, il a pris aucune nouvelles de moi, du comment j'allais, etc. ... Voilà.

 


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